Après quatre mois passés à nier en bloc avoir jamais détenu un compte à l'étranger, l'ex-ministre du Budget a admis mardi détenir un compte caché d'environ 600 000 euros depuis une vingtaine d'années. Il a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
Ses appels au pardon et ses remords n'ont susité la clémence de personne. Toute la classe politique s'est dit offensée et le couple exécutif, dont la «République exemplaire» a été discréditée, n'est pas resté en retrait. C'est une «faute morale impardonnable», a jugé le président François Hollande dans un communiqué publié quelques heures après la confession de l'ancien homme d'Etat. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, jurant qu'il ne «savait rien», a parlé, lui, d'une faute individuelle grave et demandé à son ancien ministre «de tirer toutes les conséquences de ce mensonge à l'égard des Français et de ne plus exercer d'autorité politique» lors du 20h de TF1.
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8h40. Laurent Fabius : «C'est dévastateur, terrible, effrayant pour la vie publique». Devant Jean-Jaques Bourdin sur RMC et BFMTV, le ministre des Affaires étrangères ne mâche pas ses mots, ajoutant que l' «on affaire à un acte impardonnable». En ce qui concerne la responsabilité du président, le numéro 2 du gouvernement assure que François Hollande, «un homme intelligent», «ne savait pas». «S'il avait su, Jérôme Cahuzac aurait été viré», affirme-t-il.
Commentaire de Serge Lemarinier secrétaire départemental adjoint de la FD FN 27 : Cahuzac retranché dans ses derniers mensonges est contraint d'avoue,que l'information divulguée par Médiapart ,était vrai !!